Gazette de l’ORPAM N°7 Juillet 2021
Pour commencer cette nouvelle gazette, voici le témoignage d’Elyane Tanné, qui nous avait fait parvenir ce message pour la gazette concernant les recettes de cuisine, au mois de Mars 2021.
BONJOUR LES AMIS !
Quelle bonne idée que d’avoir créé cette Gazette !
Actuellement, nous avons le port du masque qui nous empêche de communiquer comme nous aimions le faire « avant » ! … qui nous prive du sourire qui nous venait spontanément lors de nos rencontres amicales !
Mais il nous reste « l’écriture ! »
Et oui ! – pas défendu, ne fait pas partie des gestes barrière !
Et voilà la « gazette » qui arrive !
Pour donner à chacun, à chacune la possibilité de s’exprimer ! Ma participation sera 2 recettes …
Je ne suis pas particulièrement une Mamie-Gâteau, mais ces 2 recettes, je peux vous les garantir et vous les offre avec plaisir !
Bien amicalement !
Elyane Tanné
Tarte Suisse
Temps de préparation : 25 mn
Cuisson : 30 mn
INGRÉDIENTS (pour 4 pers.)
- 50g de beurre
- 100g de farine
- 75 g de sucre
- 2 œufs
- 1 c à café de levure alsacienne
- 1 zeste de citron râpé
- 4 pommes
- A défaut d’œuf, on ajoute ½ litre de crème ou de lait
PRÉPARATION
- Battre les œufs en omelette
- Ajouter le sucre en poudre, le zeste de citron.
- Travailler fortement la pâte. Ajouter ensuite la farine, la levure, le beurre fondu.
- Verser dans un moule beurré et fariné
- Déposer les pommes en tranches sur le gâteau
- Mettre au four : 25 mn à four moyen-
- Démouler et mettre sur le grill – saupoudrer de sucre.
Remarque : si on ne met pas d’œuf, c’est le beurre que l’on travaille en pommade avec le sucre.
Elyane Tanné
Les crêpes Jeanne-Marie (Comme de la dentelle)
Temps de préparation : 10 mn
Temps de cuisson : 30 mn
Proportions pour 12 crêpes fines :
- 125 g de farine
- 30 g de beurre
- ½ l de lait
- 3 œufs entiers
- 2 cuillerées à café d’eau
- 2 cuillerées à café de rhum, de cognac ou de kirch
- 5 g de sel fin (pour les crêpes salées)
- 1 g de sel fin (pour les crêpes sucrées) et 2 cuillerées de sucre en poudre, ou sucre vanillé
Préparation :
- Faites bouillir le lait, ajoutez le beurre hors du feu ( très important)
- Laissez un peu refroidir, pendant que vous mettez la farine dans une jatte assez grande. Un creux pratiqué au milieu recevra les œufs ; vous mélangerez à la cuillère de bois en ajoutant le sucre, le sel, l’eau, l’alcool.
- Versez doucement le lait-beurre en tournant bien pour éviter les grumeaux. S’il s’en forme cependant, passez la pâte, elle n’en sera que plus fine.
- Avec cette pâte, seule la première crêpe exige une poêle graissée. Pour les autres, versez la pâte dans la poêle très chaude sans rien y ajouter. Un autre avantage est que cette pâte exquise n’a pas besoin de reposer : elle s’utilise instantanément.
Le masque et la plume
Voici un texte écrit récemment par Jean-Claude sur le thème de la lecture.
Catherine et Emile sont des personnages inventés.
Le sous-titre "Le masque et la plume" est également fantaisiste.
Ils n'y croyaient plus.
Les responsables et les bénévoles de la médiathèque allaient enfin pouvoir organiser la rencontre prévue avec les lecteurs et conclure le concours « Quartiers d'hiver », malicieusement sous-titré « Le masque et la plume ». Il conviendrait forcément, en cette période de liberté partielle, surveillée et en sursis, de respecter les gestes barrières avec port du masque et tout le tintouin. L'engouement, que l'on pensait évanoui, revint crescendo chez les participants. Tous les présents auraient le droit à la parole afin qu'ils puissent exprimer leurs impressions, livrer leurs coups de cœur.
Il était précisé qu'il n'était nullement besoin de savoir faire de grands discours pour intervenir. C'est ce qui détermina Catherine à se joindre à l'assemblée. Elle demanda à Émile, son époux depuis bientôt cinquante ans, s'il voulait bien l'y conduire. Comme toujours il fut d'accord et cette fois encore il répondit « bien sûr, pas de problème ».
Catherine, loin de se prendre pour une intellectuelle, aimait lire un bon roman de temps en temps. Elle se piqua au jeu et termina cinq ouvrages sur les dix en compétition. Allait-elle oser parler en public des livres qu'elle avait placés en tête de son classement et préciser les raisons de ses choix ? Aurait-elle la force suffisante pour vaincre le trac qui, trop souvent, la paralysait ?
L'animateur joua parfaitement son rôle. Il sut organiser et équilibrer les prises de parole. Il réussit à mettre les plus timides en confiance. Catherine se surprit à oser défendre Betty de Tiffany Mc Daniel. Elle précisa que l'histoire de cette femme, métisse cherokee malmenée par la vie, l'avait émue jusqu'aux larmes. Elle plaça en seconde position Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin, premier roman de l'auteur sur le thème d'un père qui élève seul ses deux fils et sur la violence grandissante de l'aîné. Catherine expliqua à l'aide de mots simples qu'elle plaçait Tout le bleu du ciel de Mélissa da Costa au troisième rang mais qu'elle aurait aimé pouvoir le classer deuxième ex-aequo, tant la manière d'aborder et de décrire la maladie d'Alzheimer chez un jeune adulte, condamné à court terme, l'avait bouleversée.
Les propos de Catherine furent écoutés et appréciés. Quelques applaudissements se firent entendre. Assis au dernier rang, presque invisible, Émile éprouva un vif sentiment de fierté après la prestation de son épouse. Un exploit à ses yeux (et à ses oreilles). Non, la larme au coin de l'œil n'était pas due à un soudain courant d'air.
Cette soirée, la première depuis la fin du couvre-feu, fut unanimement appréciée. Une bouffée d'air frais ! On se quitta avec la promesse de se revoir très vite et le souhait du retour à une vie normale après cette longue période de contraintes.
Lorsque Catherine se leva le lendemain matin, Émile et le chien étaient déjà dehors pour la promenade rituelle. Sur la table de la cuisine, près du bol, des couverts, du pain et de la plaquette de beurre, il avait posé en évidence l'ardoise qui servait de pense-bête à son épouse. Lui qui n'écrivait jamais avait mis à mal le crayon-feutre avec ses mots à lui :
« Si sété a refère, japrendré a lir est a ecrir ».
Jean-Claude
Voici les livres que j'ai lu pendant ce deuxième confinement
"Je ne suis pas seul à être seul"
Ecrivain et réalisateur, Jean Louis Fournier est l'auteur de récits personnels dont la plupart ont connu de beaux succès critiques et publics comme Où on va papa? Prix Femina 2008 ... J'adore cet auteur qui ne se prend pas au sérieux c'est un ancien complice de Pierre Desproges...
Avec son humour et sa douce mélancolie, Jean Louis Fournier signe un récit délicat, tendre et espiègle sur la solitude, un livre qui ressemble à un dessin de Sempé et à une musique avec plus d'accordéon que de violoncelle.
Avec une seule expérience ses vingt ans et son talent de photographe Matilde est envoyée par un grand magazine chez une sommité du monde politique récemment couronnée du prix Nobel de la Paix.... C'est un livre très bien écrit et intéressant...
Mon cinquième livre :"La vie Fragile» d'Elen D'Accremont Aux Editions Syney Laurent , c'est le livre d'une amie qui est paru fin avril 2021 sur son expérience de médecin en rééducation et en réadaptation à l'hôpital de Morlaix sur des grands blessés de la vie , que l'accident soit d'origine traumatique, ou lié à une maladie somatique voire psychique? leur retour passe souvent par un séjour dans un service de rééducation et réadaptation. L'auteure qui a pris le nom de sa grand-mère pour écrire ce témoignage qui évoque les traits de certains patients qu'elle a accompagnés dans le service public, choisi parce que qu'ouvert à tous, ou elle exerçait comme médecin. Le propos s'élargit à la présentation détaillée des deux équipent soignantes qui coopèrent ici. Il évoque le fonctionnement complexe de la machine hospitalière et les moyens dont elle dispose. De nombreuses anecdotes, prêtant à sourire, viennent ponctuer, en l'allégeant, ce sujet crucial...C'est un livre à lire, ça s'est passé près de chez nous dans notre hôpital...
Mon sixième livre: Blessure d'Âme d'un soldat du feu ,(syndrome de stress post-traumatique chez les équipes de secours) de Éric Gouvernet aux Editions L'Harmattan ...
La blessure psychique est aussi douloureuse que la blessure physique. Elle est dure à accepter, à comprendre et encore plus à guérir...
Comment, après des années d'expérience, d'interventions Éric Gouvernet a-t-il pu être victime à son tour de ce mal qui déchire jusqu'à l'âme. Ceci est son témoignage....C'est un livre à lire qui est très intéressant et vraiment instructif...
Au premier confinement j'ai lu également un livre qui est un pavé super intéressant de Jean Pierre Cabanes qui nous entraîne dans une ample et voluptueuse fresque qui inscrit magistralement ses personnages dans l'histoire italienne au début du XXe siècle.
Rhapsodie Italienne est un roman historique des premières heures du fascisme à la fin de la seconde guerre mondiale, les passions politiques et les passions des amants, les haines et les ambitions s'entrecroisent violemment...
J'en ai lus beaucoup d'autres mais voici ceux qui m'ont particulièrement touchés ...
Martine Barosco-Le Luc
La Grande Tranchée à Glomel, sur le canal de Nantes à Brest.
Claude Le Luc a préparé une visite guidée qui a captivé tous les participants avec des commentaires précis et pertinents sur le site de la « Grande Tranchée » à Glomel.
Jeudi 29 juillet 2021, un groupe de 26 personnes, adhérentes de l’ORPAM s’est rendu, le matin à Glomel, point le plus haut du canal de Nantes à Brest. À partir de la base nautique de St Peran, ils ont cheminé le long du canal, jusqu’à la « grande tranchée ». Ils ont découvert cette percée de 3,200 kms réalisée, notamment par les 4000 bagnards, assignés par roulement (700 bagnards au camp), sur 10 ans, dans cette réalisation, permettant au cœur des Montagnes Noires de joindre les bassins versants, du Blavet à l’aulne.
Cette impressionnante tranchée de 23 mètres de profondeur, réalisée avec pelles et pioches, avec chevaux et charrettes pour le transport de la terre, supérieur à celui de la Pyramide de Khéops en Egypte, soit 3 millions de mètres cube de terre à déplacer. Ce travail erculéen a été guidé par l’ingénieur Lecor, ingénieur des Ponts et Chaussées des « Côtes du Nord », par le négociant Charles Beslay de Dinan, et par le comte de Saisy, maire désigné de Glomel. Cette tranchée est précédée d’un nombre important d’écluses, alimentées en eau, par les plans d’eau adjacents, (étangs de Crazins, de Corang, de Trébel) et les rivières attenantes : le Blavet, le Doré…
Ces sources historiques (archives départementales des « Côtes du Nord ») ont été mises en valeur par Jean Kergrist, historien, auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Cet auteur, natif de Glomel, fils d’un agriculteur, près de du camp des bagnards, nous a quitté le 14 novembre 2019. Cet épisode historique, lié au Centre Bretagne, a intéressé le groupe de promeneurs.
Claude Le Luc
Pendant mes vacances, j’ai lu deux livres
Vers Ispahan de Pierre Loti
Les descriptions des paysages, des sites religieux, qu’on y trouve de la Perse, donnent l’impression d’y être. Les difficultés rencontrées lors des passsages des déserts et des terrains rocheux y sont bien retranscrites.
« Le disparu du Taureau » de Jean-Louis Kerguillec
L’enquête m’a beaucoup intéressé parce que les enigmes se déroulent dans des lieux familiers, tels que Locquénolé, le Château du taureau, Carantec, Plounéour-Ménez, Morlaix…
Pierre Loti est né à Rochefort en 1850, mort à Hendaye en 1923. il fut par excellence l’écrivain du voyage comme en témoignent « Au Maroc », « Vers Ispahan » et « L’Inde » (sans les anglais).
Dans « « Vers Ispahan », qui se déroule en 1900, Pierre Loti visite la Perse pendant six semaines environ : Chiraz, Persépolis et Ispahan, voilà les grandes étapes. Les mosquées, les bazars, les jardins pleins de roses et les Persans, voilà le champ d’observation.
Vers Ispahan est une peinture fastueuse de la Perse aux mœurs féodales, alors tenue à l’écart du monde.
Jean-Louis kerguillec né à Kervaliou dans les dunes de Cléder, au plus près de la côte léonarde dont il connaît le moindre recoin, a exercé une longue carrière de professeur de lettres classiques au lycée Tristan Corbière à Morlaix.
Désormais retraité, il cultive son jardin, pratique la pêche en mer, la course à pied et se passionne pour la peinture et toutes les littératures. Il vit et écrit à Taulé.
Dans « Le disparu du Taureau ». Avec sa fidèle équipe le commandant de police Guillaume Le fur en quête depuis quelques jours sur la mort suspecte d’une vieille femme retrouvée noyée sur la vasière de Locquénolé. C’est alors qu’une jeune femme vient lui signaler la disparition inexplicable de son compagnon, un étudiant un peu illuminé qui s’est laissé enfermer toute une nuit au château du Taureau en baie de Morlaix, sur les traces du révolutionnaire Auguste Blanqui, le plus célèbre prisonnier de la forteresse, et à la recherche d’un hypothétique souterrain. Une enquête pleine de rebondissements lors de laquelle Guillaume se laisse progressivement entraîner par les charmes et les mystères de l’antique et imposante forteresse.
Hervé Herry
Prochaine Gazette
Pour la gazette du mois d’Août, nous vous proposons de partager sur vos lectures du moment ou sur vos activités au cours de l’été (sorties, voyages, spectacles, films…)
Nous attendons vos partages avec impatience !
N’hésitez surtout pas à joindre des photos de vos activités estivales.
Vous pouvez nous les envoyer par mail ou par courrier ou vous déplacer jusqu’au bureau de l’ORPAM.
Merci de nous faire parvenir vos articles et photos jusqu’au 31 Août 2021, dernier délai.
Mehdi LE BARS, Hervé HERRY